L’Égypte et l’Éthiopie rejoignent officiellement les BRICS
L’adhésion officielle de l’Égypte et de l’Éthiopie aux BRICS marque une étape majeure pour le bloc des économies émergentes. C’est ce lundi que leur entrée dans l’organisation a été officialisée, suite à l’invitation lancée lors du 15e sommet des BRICS, tenu à Johannesburg en août 2023. Outre ces deux pays africains, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l’Iran font également leur entrée, signe de l’extension stratégique des BRICS au Moyen-Orient et en Afrique.
Créé initialement avec le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, le bloc des BRICS vise à offrir une alternative aux institutions économiques dominées par l’Occident, telles que le FMI et la Banque mondiale. L’inclusion de ces nouvelles économies reflète la volonté de rassembler un front économique diversifié, permettant aux pays du Sud global de défendre leurs intérêts dans un monde multipolaire.
L’entrée de ces cinq nouveaux membres accentue la dimension géopolitique des BRICS et leur poids international. Ce choix d’élargissement n’est pas anodin : il traduit une volonté d’influence accrue sur la scène mondiale et une ambition de mieux représenter les économies émergentes. Cependant, l’Argentine, initialement invitée à rejoindre le bloc, a finalement décliné l’offre. Le nouveau président argentin, Javier Milei, a en effet rejeté cette adhésion, prônant une politique économique plus libérale et refusant les alliances qui, selon lui, pourraient limiter l’autonomie économique du pays.
Avec ce nouvel élargissement, les BRICS entendent approfondir la coopération entre les pays du Sud global, en s’appuyant sur leurs forces économiques collectives pour renforcer leur capacité de négociation face aux grandes puissances. La diversité géographique et économique de ces nouveaux membres, allant de puissances pétrolières à des économies en pleine croissance, témoigne d’une volonté de redéfinir l’équilibre mondial en faveur des économies émergentes.