Kemi Seba a été arrêté en pleine rue à Paris par la DGSI et libéré le lendemain
Le militant panafricaniste Kemi Seba, bien connu pour ses prises de position contre la Françafrique et le néocolonialisme, a été interpellé en pleine rue à Paris par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Cet événement a eu lieu dans des circonstances troublantes, suscitant une vive réaction au sein de la communauté noire de France.
Une accusation lourde
Selon les informations disponibles, cette arrestation serait liée à une enquête pour “intelligence avec une puissance étrangère”. Ce motif fait référence à une accusation grave, supposant des liens ou des échanges d’informations avec un État ou des entités étrangères, susceptibles de nuire à l’État français. Cependant, les détails de cette prétendue intelligence restent flous.
Réactions immédiates
À la suite de cette interpellation, la communauté noire de France, déjà profondément affectée par les injustices sociales aux Antilles et dans d’autres régions du monde, s’est mobilisée pour demander la libération immédiate de Kemi Seba. Les militants antiracistes et panafricanistes voient dans cette arrestation une tentative d’intimidation contre une figure influente du mouvement pour l’émancipation africaine et de la diaspora.
Des appels à manifester ont circulé rapidement sur les réseaux sociaux, et plusieurs personnalités publiques ont exprimé leur indignation face à ce qu’elles considèrent comme une répression politique. La situation en France, marquée par des tensions raciales, et le traitement parfois inégal des citoyens issus de la diaspora africaine, ont exacerbé les réactions.
Libération sans poursuites
L’affaire a toutefois pris un tournant inattendu. Le lendemain de son interpellation, Kemi Seba a été libéré, sans qu’aucune poursuite ne soit engagée contre lui. Cette libération a renforcé l’idée, pour ses soutiens, que l’arrestation était infondée, voire arbitraire. Elle a aussi contribué à amplifier le sentiment de frustration et de défiance envers les autorités françaises, accusées de cibler les militants noirs et anticolonialistes.
Une tension palpable
Cette affaire met en lumière des problématiques profondes concernant la relation de l’État français avec ses citoyens issus de l’immigration et les anciens territoires colonisés. Beaucoup y voient une forme de répression silencieuse à l’encontre des voix critiques, notamment celles qui prônent l’émancipation africaine.