Dissolution du Gouvernement Guinéen : L’Affirmation du Panafricanisme par le Président Mamadi Doumbouya
Dans une démarche audacieuse qui redéfinit le paysage politique guinéen, le président de la transition, Mamadi Doumbouya, a annoncé la dissolution du gouvernement ce lundi. Cette décision, bien plus qu’un simple remaniement politique, s’inscrit dans une vision panafricaine affirmée, telle que le président l’a soulignée dans ses récentes allocutions aux Nations Unies.
Un Nouveau Cap pour la Guinée : Panafricanisme et Indépendance Politique
“Nous ne sommes ni pro, ni anti-Américains… Ni pro, ni anti-Chinois, ni pro, ni anti-Français, ni pro, ni anti-Russes. Nous sommes tout simplement pro-Africains,” a déclaré Doumbouya, marquant ainsi une prise de position ferme et inédite sur la scène internationale. Ce discours, écho d’un panafricanisme résolu, met en lumière la volonté du président de transcender les affiliations traditionnelles pour se concentrer sur les intérêts et l’autonomie de l’Afrique.
Dans le même esprit, Doumbouya a critiqué le modèle de démocratie occidental, qu’il juge complice d’un système d’exploitation des ressources africaines et de corruption des élites. “Avec ma courte mais intense expérience de la gestion d’un État, j’ai mieux mesuré à quel point le modèle de démocratie occidental a surtout contribué à entretenir un système d’exploitation et de pillage de nos ressources par les autres,” a-t-il affirmé, soulignant la nécessité d’un changement de paradigme dans la gouvernance africaine.
La dissolution du gouvernement s’inscrit donc dans une logique de rupture avec le passé et d’affirmation de l’indépendance politique et économique de la Guinée. En confiant l’expédition des affaires courantes aux directeurs de cabinet et secrétaires généraux, Doumbouya pose les bases d’un renouveau gouvernemental aligné sur les principes panafricains.
Des Défis à Relever dans un Contexte de Transition
La tâche qui attend le nouveau gouvernement est immense. La Guinée, en pleine transition, doit naviguer entre les écueils d’une crise politique profonde et les défis socio-économiques exacerbés par une crise de confiance envers les modèles de gouvernance importés. La dissolution du gouvernement, loin d’être un point final, marque le début d’un processus de reconstruction visant à rétablir le dialogue interne, à combattre la corruption et à poser les jalons d’une gouvernance authentiquement africaine.
Avec seulement dix mois devant elle pour organiser des élections et restituer le pouvoir à un gouvernement civil, la junte dirigée par Doumbouya doit agir rapidement et efficacement. Les attentes sont élevées, tant sur le plan national qu’international, pour que cette transition aboutisse à une Guinée plus indépendante, stable, et prospère.
Conclusion : Un Avenir Panafricain pour la Guinée
La dissolution du gouvernement guinéen par le président Mamadi Doumbouya ouvre un nouveau chapitre dans l’histoire du pays, un chapitre empreint d’un panafricanisme revendiqué et d’une quête d’autonomie. En rejetant les affiliations géopolitiques traditionnelles et en critiquant ouvertement les modèles de démocratie occidentale, Doumbouya s’engage sur la voie d’une Guinée pro-Africaine, souveraine dans ses décisions et maîtresse de ses ressources. Le chemin vers la réalisation de cette vision sera semé d’embûches, mais il offre à la Guinée l’opportunité de jouer un rôle de premier plan dans le concert des nations africaines, en quête d’indépendance et de prospérité partagée.